Les pêcheurs à la ligne membres de l'aristocratie
cherchent à établir un code qui profiterait tant au
saumon qu'à eux-mêmes.
n général,
le gouvernement et la population du Nouveau-Brunswick étaient
heureux d'accueillir les sportifs de Grande-Bretagne, du Canada et,
surtout, des États-Unis. En effet, ces derniers
dépensaient de l'argent et créaient des emplois dans
des régions de la province qui en avaient grandement besoin,
et ils étaient prêts à payer le gros prix pour
des concessions de terre avec droits de pêche. Flairant une
mine d'or, le gouvernement provincial a adopté une loi en
1884 qui visait à louer, lors d'encans, toutes les eaux de
pêche de choix situées sur des terres de la Couronne
non concédées. Par contre, on ne pouvait y pêcher
qu'à la ligne.
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Le premier lancer,
d'une gravure signée « H.E. Sandham »,
probablement vers le milieu des années 1880, dans The
Ristigouche and Its Salmon Fishing, Édimbourg, 1888
(Musée du Nouveau-Brunswick)
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D'où le problème. En incitant les gouvernements
fédéral et provincial à protéger le
saumon par des moyens tels que des saisons de pêche, des
gardes-chasse privés et des écloseries; les
méthodes de pêche traditionnelles, soit la
pêche à la foène et au filet, étaient
rigoureusement réglementées. Bien que les
inquiétudes des conservationnistes fussent soulagées
par cette politique, on déconseillait aux autochtones et
aux colons de pêcher pour gagner leur vie. Cela a
créé beaucoup d'amertume.
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Extrait du rapport de 1896 du commissaire
provincial de pêche,
dans lequel la législation fédérale sur la
pêche au filet est examinée. Dans Journals of the
House of Assembly of the Province of New Brunswick, Fredericton,
1897
(Musée du Nouveau-Brunswick)
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Vidage des filets à saumon
au flambeau,
d'une gravure sur bois signée « Karst »,
dans Picturesque Canada, The Country As It Was and Is,
George Munro Grant, éd., Toronto, 1882
(Musée du Nouveau-Brunswick)
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