Les groupes autochtones de la côte du Pacifique vivent dans les îles, les baies et les fjords de la voie navigable abritée qui longe la côte ouest du Canada et le sud-est de l'Alaska. Les territoires ancestraux des groupes de la côte s'étendent aussi à l'intérieur des terres, le long des rivières, jusqu'aux montagnes de la côte.
La côte du Pacifique abonde de ressources qui sont à la base de l'économie traditionnelle : le saumon et l'eulakane dans les rivières; le hareng, le flétan, la morue, le phoque, l'otarie et la baleine dans la mer; le varech et les crustacés et mollusques le long du rivage et sur les rochers à marée basse; dans les forêts, les baies, les racines de lupin arctique et l'écorce de pruche (tsuga) et, enfin, des ressources extrêmement importantes, à savoir le cèdre, la pruche et l'if.
Lorsque les explorateurs européens sont arrivés sur la côte vers 1770, on y parlait au moins quinze langues appartenant à cinq familles linguistiques distinctes. Chaque région avait sa langue, ses traditions et son identité particulières. Bien qu'il soit déjà trop tard pour certains dialectes, on tente actuellement de consigner et d'apprendre les langues qui restent avant qu'elles ne disparaissent à leur tour.
L'arrivée des explorateurs, des coureurs de bois, des missionnaires, de la marine britannique et des colons a amené à chaque famille de la côte son lot de drames,d'occasions à saisir et de dilemmes. Les dernières années du dix-huitième siècle, le dix-neuvième et le vingtième siècle représentent une période d'innovation, de changement, de résistance, de perte de récupération et, en dernier lieu, de survie.