À L'Assaut

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Les bombes pleuvent sur le secteur entier pendant des heures. Il n’y a rien qu’aucun de vous puisse faire, à part attendre que ça finisse et prier qu’aucun des obus ne trouve la voie de
votre abri. Mourir sous les balles d’une mitrailleuse est une chose. Être enterré vivant en est une tout autre.

Soudain, le bombardement cesse.

Tous les hommes, dans l’abri, se regardent intensément. Mais avant que quiconque ait ouvert la bouche, le visage familier du lieutenant Denonville apparaît dans l’ouverture de l’abri.

– «C’est bon. Prenez vos armes et branle-bas de combat. Allons-y!», ordonne-t-il.

Tout le monde se précipite sur son casque et son fusil, puis sort de l’abri. Le bombardement est terminé mais ce pourrait n’être qu’une question de minutes avant que les Allemands lancent une attaque contre votre poste.

Vous vous mettez en position sur la marche de tir, au milieu de centaines d’hommes mettant en joue leurs fusils et revolvers. Vous jetez un coup d’oeil dans le No Man’s Land et n’apercevez qu’un champ dévasté, couvert de cratères et d’arbres tordus.

L’attente est épuisante, et silencieuse. Soudain vous apercevez, venu de nulle part, un gros nuage vert recouvrant le No Man’s Land, dérivant lentement vers vous.

Les gaz!

À ce moment résonne l’ordre, donné à tout le monde, de mettre les masques à gaz. Vous fouillez dans votre sac et en extirpez un entremêlement de caoutchouc et de verre. Vous constatez avec horreur, cependant, que les lentilles de votre masque sont craquelées, ce qui vous rendra tout simplement aveugle.