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Une image d'une personne sur un écran vert à Ottawa, près du Musée canadien de la guerre.

Le journal intime d’un artiste de guerre redonne vie à son histoire

Publié

6 mai 2014


« Débarqué en France le 6 juin, à 20 heures, à Graye-Sur-Mer. Nous étions sous la mitraille allemande. Plusieurs coups, extrêmement proches. »

L’artiste de guerre canadien Orville Fisher a griffonné ces mots à la hâte dans un petit carnet qu’il portait sur lui le matin du jour J. Membre de la 3e Division du Canada, Orville Fisher a été le seul artiste de guerre à prendre part au débarquement de Normandie, le début de la libération de la France par les Alliés.

Aujourd’hui, un grand nombre des tableaux qu’il a exécutés plus tard, à partir de croquis et d’aquarelles réalisés pendant le débarquement, enrichissent la collection du Musée canadien de la guerre. Ses œuvres, tant sa toile d’un autre monde représentant les troupes canadiennes qui traversent en courant les décombres de l’aérodrome de Carpiquet que celle qui évoque le chaos et la confusion qui régnaient sur la plage le jour J, donnent immédiatement un aperçu de l’intensité du débarquement et des combats qui ont suivi.

Aujourd’hui, grâce au don qu’il a reçu de la part de la famille d’Orville Fisher en 2013, le Musée possède en plus un compte rendu écrit de la présence de l’artiste de guerre en Normandie.

Dans son carnet, Orville Fisher consignait la météo, ses déplacements et des renseignements généraux, à savoir ses activités et la situation autour de lui (le 8 juin : « Les tireurs embusqués sont très actifs; hier, nous avons été pris pour cible à plusieurs reprises. »; le 11 juin : « Il a plu toute la journée, temps maussade et gris. J’ai travaillé sous une toile. » Il avait aussi dressé la liste des toiles en cours de réalisation, tout en indiquant la date de chacune.

Le journal intime d’Orville Fisher est endommagé. Rien de surprenant, lorsqu’on connaît les conditions dans lesquelles il travaillait sur le front. « Le carnet a été mouillé et éclaboussé de boue, laquelle s’est imprégnée, aidée par l’humidité, jusque dans la fibre du papier », explique Carol Reid, spécialiste des collections, Archives, au Musée de la guerre. C’est pourquoi de nombreuses pages sont collées ensemble. Une restauratrice essaie d’enlever la reliure spirale afin de séparer et de nettoyer chaque page.

Après les travaux de conservation, le journal intime sera entreposé dans un local où la température et le taux d’humidité sont régulés. « Il demeurera toutefois à la disposition des personnes s’intéressant aux travaux d’artistes de guerre, au jour J ou à d’autres sujets », précise Carol Reid.

« C’est déjà formidable de posséder ses toiles, ajoute-t-elle, mais de pouvoir lire ses récits, c’est un moyen de redonner vie à Orville Fisher. »

 

Orville Fisher, Le Jour J – L’Assaut 1945


Orville Fisher, Le Jour J – L’Assaut 1945 / MCG 19710261-6231
©Collection Beaverbrook d’art militaire

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